mercredi 17 février 2010

Un peu de couleurs dans ce monde de brutes



Il fait gris sur Paris, il pleuviote de la neige pourrie, j'ai le teint blême et les cheveux électriques. Ma semaine est sordide, mon enquête piétine, les papiers en retard s'accumulent, et dans mon coeur c'est plus Tallinn que Copacabana.

J'ai fait une descente dans mes archives photos. Quand la situation est désespérée, on mérite bien un petit cocktail revigorant, non ?

(Dans l'ordre : la boutique M&M's de Time Square à New York, cupcakes homemade, une enseigne à Key West, une glace au thé vert à washington)

lundi 8 février 2010

Cher Ernest


A l'attention d'Ernest Hemingway,
907 Whitehead Street
Key West, Florida.


Cher Ernest,

J'ai été très impressionnée par la visite que je t'ai rendue à Key West. Quelle merveille que ton jardin ! Et ta ta piscine ! Elle t'a peut être coûté les yeux de la tête, mais elle est d'un chic! Si ta femme n'avait pas été si jalouse, j'aurais aimé y plonger et, après la baignade, lézarder un peu avec toi sous les galeries de fer forgé de la maison, à respirer l'air moîte venu du Golfe. Tu nous aurais servi une margarita puis une deuxième : on aurait parlé de choses et d'autres, de voyages, de reportages et de ton chat à six orteils. Et qui sait ? Personne ne te résiste, Ernest...
J'aimerais beaucoup, lors de ma prochaine visite, m'installer dans ton bureau, si bien sûr tu n'en as pas besoin. Je voudrais faire courir mes doigts sur la tranche de tes livres, les poser sur les touches de ta Remington : l'inspiration me viendra. ET si je somnole sur ta méridienne, peut-être partagerai-je tes rêves ?

Cette petite pièce si calme m'obsède, Ernest. Je vais maintenant ouvrir "En avoir ou pas", comme je l'ai fait en quittant Key West. Ce sera comme si j'étais encore un peu avec toi.

dimanche 7 février 2010

Headband


Headband... Avant, on appelait ça un bandeau, mais ça faisait sans doute trop Véronique et Davina aux yeux des rédactrices de mode. Va donc pour headband.

Depuis que j'ai compris à quel point ils pouvaient sauver un jour de tourmente capillaire, je suis obsédée des headband. C'est mignon, joliment rétro, et ça rend sophistiqué la broussaille la plus dense. Ceux de Ban-Dô m'ont pâlir d'envie. Jusqu'à ce que je me décide à sortir perles et aiguilles pour customiser des bandeaux H&M.

Voilà mon premier né...

(Photo et bandeau Serendipity)

The Bagel Experience


Prise d'une soudaine nostalgie new yorkaise ce matin aux aurores (11 heures...), j'ai décidé de tenter une "Bagel Experience". J'ai exhumé de ma collection de "Elle" le numéro d'il y a trois semaines qui contenait une recette de bagel. Qu'est-ce que j'aime ces petits pains à trous! Ca me rappelle les matins à Brooklyn, où nous partions à l'assaut de la ville, lestés d'un demi-litre de jus de chaussette et d'un de ces fameux bagels au cream cheese et à la myrtille. Même si ici, la seule destination qui pourrait faire illusion, c'est la mini statue de la Liberté de l'île aux Cygnes, ça ne m'a pas découragée pour autant.
Forcément, Mr B., mon Mr. Big à moi, qui est d'une américanophilie hors norme, a applaudi des deux mains. Et je me suis retrouvée de la farine jusqu'aux coudes à pétrir vigoureusement, faire de petits boudins, les rouler en couronne. Ce soir, avant le dîner, je les ai pochés dans de l'eau additionnée de cassonnade, sel et fécule de pomme de terre puis cuits.
Et les voilà. Pas si mal, non ? Un peu trop petits, mais vraiment croustillants. Ne me manque plus que cette ingénieuse installation aperçue à Boston : un circuit automatisé de sciage-réchauffage-tartinage de bagels, mais on fera sans.
Ce soir, c'est superbowl.
Mr B. est déjà à fond ("Go Saints!"). Mais côté intendance, la championne c'est moi.